Course aux Rêves : Championnat 1 Level 4

Bonjour à tous ! Suite au sondage sur les Levels 2 & 3, les participants à ce 4ème Level de la Course aux Rêves seront Rêvelin, F.Rahl et BenjaminCator. Je vous propose donc ci dessous le sujet que vous devrez traiter, inspiré comme prévu de vos idées.

Sujet :
Vous allez devoir exprimer vos sentiments par rapport à ce que vous évoque une chute de neige la nuit, dans l'obscurité. Votre poème (ou « prose poétique »), pourra exprimer soit des émotions de contentement/émerveillement/etc.., soit des émotions d'inquiétude/dégout/horreur, etc...
Les lecteurs jugeront en fonction de la justesse de l'impression que vous avez voulu donner et de la qualité de votre production.

Contraintes :
Votre poème doit pour ce Level être en alexandrins.
Si vous choisissez une prose poétique, elle doit contenir minimum 600 mots.
Vous avez jusqu'au mardi 30 juin 23 h 59.

Bonne inspiration à tous !

PS : Merci de poster uniquement les productions à la suite de ce message.

EDIT : La date est déplacée au 30 juin en raison des épreuves de bac pour certains participants.

Ce soir, nous sommes le 25 décembre, la nuit
Sur nos noires tombes, lune éclaire nos souliers
Tout dort dans le cimetière, sans cris, sans un bruit
Le jeune enfant regarde, douce nuit, émerveillé.



Il est ici au calme, par peur d'être repris
Il vient d'une maison, où chaque nuit, mil bleus rêves
Tressaillent son âme, caressent son fragile esprit
Il entend grogner les planches de bois, sans trêves.



Coulez, mil et un flocons durcis par l'hiver
Charriez! corps des vieux boucs sur le toit de granit
Dévalez votre blancheur assassine poussière
Encore jeunes, os du garçon glacés brûlent vite.



La fraîcheur la peur ouvre une branlante heure
Voici venu le bruit d’un Dieu demi tonnerre
Fracassant les tuiles, effrayant enfants de cœur
Bercés de ce doux chœur, horripilante colère.



Enfant priant sur nos ancestrales tombes
Nous, boucs mal entendant de ces crissant murmures
Aveuglés de cette crème blanche, tombent
Nos affolants verdicts, et succulentes censures.

Chute de neige une nuit noire d'hiver



La course folle des nuages égrenait
Les flocons, comme un marchand de sable d’hiver
La nuit noire et passage accueillait ces vipères
Comme des papillons de lumière adoubée

Les flots concaves du désert, au son du soir
Au creux des stères, s’allégissaient, tendre épicène
La neige amère, la nuit d’ébène, fanée
Et l’atrabile angoisse, épiphanie du noir

Les draps flottants du vent solaire
Projetaient sur la cime et des parfums de sang
Et des parfums de terre au milieu du boucan
Les flocons blancs, sanguinolents, luisaient de fer

Balles amidonnées, au pendant de la guerre
Bruissements de la terre, au pendant de son axe
Bourrasques des amis comme des cimeterres
Balbutiement austère et longue parataxe

Blancheur des enfants comme des émissaires





alors je préviens lol. Il s'agit d'une totale impro que je viens de faire. On peut sûrement lui reprocher son vocabulaire et sa complexité. De plus le rythme doit choquer. habituellement tout est doux avec moi, là justement c'est le contraire.
J'ai fait d'autres poème sur la neige, mais pas en alexandrins,
euh le dernier vers, c'est fait exprès.

L’azur était glacé dans la brume sauvage,
Adjoint à son parfum, l’ardeur du noir rivage.
Criant au sombre faîte, en son mirage rogue
Riant rauque criarde ! ô ténébreuse, vogue !
Ibex ou taciturne, ignorant la défaite,
Maintenant que la neige admet ce calme en-tête.
Abalobe ce râle en ta douce passion,
Bacchanale musique où meurt l’exaltation.
Ubéreuse glaciale, apaisant les couleurs,
Noyant l’aptère grâce où vivait la chaleur,
Dans la forêt blafarde, et dans son noir criard,
Unguifère raclant avidement l’espoir,
Suscite ma défaite, au trépas de ma gloire !


Et pourtant c’est un rêve où je me perdis seul.
Comme nu dans la brume engourdi par le froid,
Qui eût été plus vif, que mes tristes émois,
Un nuage lacté écumait dans le ciel.
Acrimonieux et pâle, il était gris et veule.
Et pourtant meurtrier, dans son âcre fiel !
Tous ces mignons flocons qui tombent sur mon âme
Dans une cataracte effroyable se pâment !


Tout est mort. Tout est blanc. Farouche. Terne. Plat.
La neige me cinglait, me faisait un linceul,
Plus blanc qu’un paradis parsemé de glaïeuls !
Où je serais parti. Voilà que c’est le glas !


--- Je précise moi aussi que c'est une impro. Cela manque peut-être d'approfondissement mais les mots sont venus avec beaucoup de facilité. Des irrégularités dans l'utilisation des temps, mais c'est voulu, donc on ne s'inquiète pas. Peut-être que j'apporterai quelques changements d'ici la date d'échéance.

je me permets ( puisque les textes sont postés ) de juste demander à Rahl si les lettres en gras sont faites exprès. Je sais que j'ai déjà utilisé ce procédé, alors si tu pouvais m'éclairer ..; lol

En avant les votes !

Oui c'est fait exprès.... Tu t'en doutes puisque tu fais spécialité latin : LACRIMABUNDUS. Ce qui évidemment te fait penser à Virginius, dont la fille va être quelque peu maltraitée. Terriblement émouvant ce passage, non ?