Journal du mois de mai 2009.

Cher Journal,
Ouai, bah je m'en doutais. Mais qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Je suis super-triste, comme on l'est toujours dans ces moments-là, et je n'arrête pas de me remettre en question. Je me demande encore ce qui ne vas pas, puis je me suis dit qu'il n'y avait pas que moi à remettre en question.
Quand même.
Je viens de me prendre un gros râteau, et mine de rien,ça fait bien mal.

Je ne sais plus trop où j'en suis. Mes amis essayent de me convaincre que le vie vaut la peine d'être vécue mais je ne crois pas en ce monde de peine et de douleur. Ou du moins je n'y crois plus. Mes valeurs sont les seules lueurs d'espoir qu'il me reste, mais cette société de rejet des moches, des faibles et des solitaires devient chaque jour de plus en plus moche et la lutte devient difficile.
Rester optimiste est une qualité que je n''ai pas; Ou du moins que je n'ai plus. On me traitera de défaitiste. Mais pas forcément. La vie est trop complexe et un flot de questions continu se déverse dans mon esprit déjà tourmenté.
On verra.

J'en ai marre, marre, marre et marre...
Je ne LES supporte plus... Pourquoi sont-ils toujours là, à épier mes faits et gestes et à me crier dessus à la première occassion ? Pourquoi ne savent-ils que hurler pour communiquer ? Pourquoi ne peuvent-ils pas me laisser vivre ?

Cher journal,

J’ai eu une sorte d’illumination. J’ai tout à coup eu envi d’écrire, de t’écrire à toi, mon cher journal. Je veux grandir et j’espère qu’un jour vous le comprendrez. J’ai plus envi de me dire que la vie ne sert à rien. Je veux te dire que je t’aime la vie. Je suis tout désarticulé, tout détruit. J’ai les yeux qui se ferment, j’ai envie de crier par-dessus tous les toits de ce monde que je n’ai que de rares moments de bonheur dans cette vie. Je ne veux pas être convaincu du contraire, je veux que l’on me juge. Je veux prouver aux autres plus qu’à moi-même que j’ai envi de mourir, de crever sur le parquet de ma chambre, une corde lisse autour du cou. D’ailleurs, j’ai même plus envi que l’on me lise.

Mon seul problème est de vouloir comme les autres, de m’identifier à ce troupeau de mouton qui ne sait pas quel chemin entreprendre. Je ne sais même plus si je dois me faire confiance, si je dois écouter mon cœur. J’ai du pop corn dans le moteur, mademoiselle. Je veux tout te dire par ce que je t’aime. Je crois que demain sera un jour maudit. Je crois que demain je serais mort. Ce n’est qu’un ultime pressentiment. Je crois que oui je vais me pendre au grand chêne, c’est un peu mon histoire que je vous conte. Je ne crois pas que la lumière reviendra avec ses éclats d’argent. Je ne crois plus d’ailleurs.


Je regarde le soleil sous la clarté de mon amour et je le trouve bien fade. J’aurais bien voulu changer la couleur de la terre pour te rendre ta beauté. Mais je ne suis pas partageur je crois que un jour la jalousie me tuera. Alors à choisir, je préfère prendre l’initiative de faire les choses par moi-même. Même si je dois couvrir la terre de mes flocons de sang. Oui, j’écoute de la musique, oui, je te parle comme à un ami. J’ai bien peur que je me suis trompé sur ton compte. Mais qu’est-ce qui me prend ? J’ai mal partout. J’ai mal au cœur mais pas seulement, j’ai mal pour ton cœur, pour vos cœurs. J’essaye de ne pas verser de larmes qui me découpent comme des lames. J’ai le crâne qui va exploser.

Cela ne vous est jamais arrivé de regarder derrière vous et de ne voir que du blanc ? Cela ne vous est jamais arrivé de vous croire ailleurs. De vous dire que peut être, vous seriez mieux ailleurs ? D’être ivre et à la fois en manque de ce monde qui est à la fois tellement ancrée en vous et qui vous manque cruellement. En ce moment même je me met à penser. Je me met à écrire, je me trompe peut être, oui je doute, j’ai toujours douté. Je créais des personnages qui m’obsèdent, qui me hantent. J’ai même créée la femme idéale. C’est tellement facile de la faire m’embrasser. Mais pourquoi a-t-il fallu que la vie fasse que ce soit si dure dans la vie réelle ? Je voudrais te faire une promesse que je ne pourrais pas tenir. Alors à quoi bon essayer ?


Si tout est voué forcément à l’échec. Toi que je t’aime, princesse. Non je ne vendrais pas te dire ce secret qui me ronge, pire qu’une tumeur. J’ai un cancer de l’âme. Je suis infecté depuis longtemps. Je n’aurais donc pas le temps, PAS LE TEMPS !!!! J’ai beau m’écrier. Alors, je… voyage à travers les mots. Je fais découvrir des sentiments. J’ouvre tout grand mon cœur. Je m’écarquille. Des milliers de jours. C’est assez pour être trop court. Je hais l’Amour finalement, même dans cent ans, je sais que tout est inutile, futile.

Cher journal,
Je suis dans le pays des songes. J’aurais voulu me coucher sur le sable de la grève. Je ressens mon amour. J’écris, je tape inlassablement sur le clavier de mon ordinateur. Pour peut être laisser une trace. J’ai peur que l’on m’oublis alors je tente de m’oublier en toi. J’ai hâte que le film de ma vie se termine, simplement sans oublier. J’étends le temps pour que la seconde de ma vie dure plus longtemps. J’ai la mélancolie dans mon cœur qui me pèse, qui me chagrine. Voilà, c’est dis, je souffre.

J’aurais voulu pouvoir apercevoir les anges au travers les yeux de ce corps, mon corps, l’enveloppe de chair qui m’emprisonne et, qui malheureusement change trop vite. Je me retrouve à chasser pour ma survie, à la chasse la plus terrible de ma jeune vie. Je tends la corde de ma vie, ce fil qui à chaque instant peu se rompre. Et je lance au hasard mon unique flèche. Je n’ai décidément plus rien à perdre et pour de bon tout à gagner. Je me sens comme investi de la mission la plus importante de ma vie, c’est-à-dire vivre.

Je suis désolé. Je suis triste, éperdument triste. Je tombe sans mes ailes dans le puit toujours plus profond de mon cœur. Je saigne et mes yeux se voilent de ténèbres. Je me sens si seul entouré de cette masse de gens qui m’aiment. Je me sens tellement à part de ce peuple qui m’entoure. Je ne veux plus, je suis. C’est tellement beau d’écrire, mais c’est tellement mieux de pouvoir servir. Oui, je sers la cause la plus juste de l’humanité, celle qui détruit des empires, érige des dictatures. Celle aussi qui détruis des cœurs. Qui brise des âmes. Je suis un être horrible parfois. Je suis un être terrible des fois. Je voudrais tellement créer de l’amour dans les cœurs et bâtir des empires ! C’est un rêve pourtant, un simple songe. Auquel on s’habitue.

Cher journal,

je t'ai vu hier dans les mains de plusieurs autres... j'ai donc feuilleté tes dernières pages pour y découvrir une panoplie de sentiments, et d'émotion, de remarques drôles ou insensé... Mais le point commun de toutes ces pages est l'incroyable qualité de l'écriture.
Merci à toi journal!

Je vois rouge, j’ai les paupière éclatées. J’ai comme l’envie d’écrire avec mon sang d’une écriture frêle et fragile à quel point je m’éloigne de toi. Je ne tiens pas tellement longtemps sur le fil, en équilibre, toujours forcé d’avancer. Je ne décris pas ma vie, je décris mon âme. Je n’ai pas envi d’écrire, d’attacher de l’importance à cette vie qui s’éloigne. Ce qui m’empêche de me considérer comme vous-autre. Pourtant je sais que tout au fond de moi je suis un homme qui aime vivre, qui veut juste reprendre quelques forces, pour repartir sous un nouveau jour.

Mais cet homme là a aussi une peur bleu. Celle de complètement se détacher des autres, d’être réellement tout seul. De ne plus pouvoir même se regarder dans une glace, pour se voir changer chaque jour. Se voir vieillir. Je lui aurais bien dis à cet homme de s’envoler, mais quelque chose a retenu mon geste, une présence terrifiante, je crois bien que la Mort est intervenue pour stopper mon geste. Je crois que j’aurais pas pu vivre sans cette partie de moi qui se serait totalement envolée. Dans un simple écris, c’est tellement facile de se détacher de son corps, de s’inventer un nouveau personnage, de le faire vivre mourir ou aimer. Mais je crois que les vrais sentiments ressortent de vrais faits.

Je n’ai pas d’exemple à vous donner, car j’ai beau sonder mon âme emplie de ce liquide perfide, que j’en ai la nausée. Je veux vomir mon indifférence. Si je devais apparenter mon amour à quelque chose d’affreux. Je crois que oui, j’ai l’intime impression que je te nommerais cancer. Car pour moi, tu n’es qu’une tumeur de mon cœur. Un simple parasite qui engendre d’inexplicables conséquences ainsi que de terribles sentiments d’impuissance. Oui, on peut bel et bien me dire que j’ai honte. On peut pas me dire pourtant que je n’aime pas assez ! J’essai même d’étendre mon amour à la terre entière, même à toi le vent. Même à toi la terre. Et je brûle pourtant chaque jour, crucifié à mon corps.

Voyez à quel point je suis brisé de l’intérieur, contemplez l’âme pétrifié d’un jeune garçon de 16 ans, qui se croit au dessus des autres, qui se voile la face au travers de ses mots. On me dit bien trop souvent que je sais écrire les sentiments.

Mais je ne fais que refléter l’image de vos âmes.

Voyageur sur la route des pensées
Une route aux multiples empreintes

Voyageur sur la route des désirs
Une route aux multiples actes

Voyageur sur la route des émotions
Une route aux multiples regards

Voyageur sur la route des idées
Une route aux multiples paroles

La vie est le cheminement de toutes ses routes.
La vie est le cheminement de leurs intersections.
La vie est le cheminement de leurs contres-sens.

Cadence d'un long cheminement
Cadence d'un court arrêt
Cadence d'un pas infini

C’est la fin du monde pour moi ce soir. Je siffle dans le vide. Je continus d’écrire, je suis la danse de mes mots. Qui me rend peu à peu ivre de maux plus terribles les uns que les autres. Je sombre, je coule dans les larmes d’un amour qui m’oppresse, qui me rend fou. Je suis fou de ces émotions qui se répètent, de cette vie qui se poursuit inlassablement. Je me sens désespéré. Au plus haut point, tu ne peux même pas t’imaginer ! J’ai plus envi de crier, juste de continuer de siffler et que mon souffle pénètre le montagnes au loin. Les cimes de notre amour en pleine possession de ses moyens.

Je suis un aigle.

Tant de choses se passent en un mois. C'est amusant de regarder ces petits bouts de vie éparpillés ça et là, ces morceaux de setiments ou d'angoisse qui se répondent mutuellement. Tu n'est pas grand chose cher journal. Nous arrivons à la fin du mois de mai et tu seras bientôt oublié pour laisser la place au carnet du mois d'avril. Mais tu as été là pour nous. Tu as supporté nos doléances, nos joies et notre désespoir.

J’aurais pourtant une dernière question à te poser mon cher guide, mon cher carnet d’inspiration. J’ai ce maudit rythme dans ma peau. J’ai la peau qui colle à mes vêtements. Je ne m’ennuis plus, je suis heureux de vivre. Pourquoi est-ce que je suis encore une fois tombé amoureux ? Je ne sais plus ni qui je suis, ni quoi que soit. Je retrouve tout seule sur le chemin. Pourtant la solitude me tu. Je me rend compte qu’à force de rêver j’en ai oublier de vivre. Je voudrais m’écraser le crâne contre les murs, quitte à faire écrouler la maison toute entière. J’ai tout bonnement envi de la revoir d’écouter son regard noisette. De voir sa fine chevelure voler aux vents.