Votes des membres -> "Le mensonge"

Vices et préjudices

Je..........Calcule, sème, engrange au fond de leur mémoire tant et tant de remords, de regrets éternels.
Je tourmente et laisse dans leurs prières des neuvaines par centaines.
J'exulte!
A ma venue, dans leur esprit troublé et confus, si pauvre, tout à ma grandeur sous ces regards fuyants, coupables, infiniment fades, je suis la lame, le jugement.
Déifié parmi l'humanité, suis-je le seul à savourer ce nectar qui coule de leurs yeux, larmes et pleurs!
Pleurs et larmes, "miroir de l'âme".
Je suis une prière confusément troublante.
Je suis le seul. Ce roi de l'échiquier, stratège et calculateur.
Je suis mensonge.
Echec et mat!

Mensonge abrupt,
Sans crainte, ni trouble,
Sans vaine, ni hardiesse,
Sans rancœur, sans peine dévorante;
Pourtant tout s'enlise dans le sable du crépuscule
Nue à la peur qui ronge,
Mon âme,
Tétanisée dans le mensonge qui s'accroît,
Ressasse les cendres d'un trouble sans nom et sans visage.
Prière au diable, le jeu m'a pervertit.

Aveugle, assombrit par mon reflet qui siffle en s'engouffrant;
Sourd, que le doux chant mélodieux des pleurs abandonnés;
Ainsi châtié et noyé par la tempête des peines décriées, méprisées.
Aphone, confus sans que mes soupires n'atteignent le rivage;
Seul j'ai respiré, seul j'expirerais.
Prière au dieu des miracles, lâche, le dirait-on onéreux ?

Mensonge, enlace cupidement mes heureux intérêts,
Tromperie, tentateur et usurpateur sans splendeur,
Manipulation calcule, je suis sa marionnette désabusée,
Pervers de la vérité arrangée, le secret gardé est empoisonné.

Puis ce que tout était calculé, pourquoi est-ce que déferle les pleurs de l'univers
Nos iris se brisent, cristal des mirages, miséricordieux des cieux confus;
J'ai trahis l'innocence et l'on a violé ce qu'il y avait encore de bon en moi.
Oui j'ai mentis, et je vous haïs tous, moi, Horla dont la fascination intrigue.

Le mensonge est trompeur

Seul, comme un ivrogne alcoolique,
Seul, trop grand esprit mathématique.
Prière du soir, pour dormir tranquille,
Prière débile, pour s'assurer l'asile.

La Mort ignore le solitaire et le croyant.

Confus, mon esprit alcoolique,
Confus, mes raisonnements mathématiques.
Troubles, d'une nuit trop tranquille.
Troubles, dans les couloirs de l'asile

Le solitaire ignore la Mort et le croyant.

Calculer, les verres de boissons alcooliques.
Calculer, sans opérations mathématiques.
Pleurs, pendant la nuit toujours tranquille.
Pleurs, de ne jamais trouver l'asile.

Pour le croyant la mort n'est qu'un sombre songe.
Tous ces vers illogiques ne sont que des mensonges.

Le mensonge est un trompeur né,
Pour déformer la vérité.

Mensonge

J’ai menti, je l’avoue
Mon amour pour vous plaire,
Je me suis jouée de vous
Pour mon charme parfaire.

J’ai votre cœur conquis
En semant le mystère,
J’ai vu en vous l’envie
De croire à mes chimères.

Je vous sais aujourd’hui
Esclave de vos pleurs
Car vous êtes celui
Dont j’ai trahi l’honneur.

Ecoutez ma prière,
Je cherchais le bonheur
Et n’étais pas très fière
D’un passé lourd d’erreurs.

Seul le trouble perdure
Derrière vos paupières,
Malgré cette blessure
Entendez ma prière.

J’ai brisé cette armure
Qui cachait mes secrets,
Je vous offre en murmure
Mes pleurs et mes regrets.

Pour vous mon âme est nue
Et mon cœur aux aguets,
Ne soyez plus confus
en mirant mon reflet.

J’ai menti, je l’avoue,
Sans vous je suis perdue,
Je m’excuse à genoux
De vous avoir déçu.

Calculer mes atouts
Et inventer le reste,
Au premier rendez-vous,
Calculer chaque geste.

J’ai eu peur d’installer
Un trouble manifeste,
J’aurai dû mon passé
Vous conter sans conteste.

Seul, confus et meurtri,
Je sais que vous doutez,
Et moi je paie le prix
D’un mensonge éhonté.

Je l’avoue j’ai menti,
Veuillez me pardonner,
Mais pour vous mon chéri
J’aurai pu même tuer.

Je ne suis que mensonge.


Je ne suis que mensonges et vérités cachées.
Est-on pur lorsque l’on ment pour le devenir ?
Ma prière à Dieu chaque soir me sauvera-t-elle du sort que l’on réserve aux adeptes de ces pratiques douteuses ?
Les personnes seules, les personnes aimées, les personnes rejetées … Pensez-vous que mes mensonges les rendent plus heureuses ?
Ma prière pour elles chaque soir les aiderait-elle plus que cette manie de ne jamais leur dire ce que je pense vraiment ?
Devant ma faute, hélas, je reste confuse. Comment ne pas empêcher mes larmes d’inonder mes joues, faisant d’elles leur lieu de culte quasi quotidien ? Comment renier ces pleurs qui me rappellent la métamorphose lente et douloureuse de mes bienveillances en vice mensonger ?
Le trouble s’est trouvé un chemin pour accéder à mon esprit. Maintenant que je réfléchis, je me rends compte :

Je mens comme je respire. Mon souffle est ma parole. Mon air est la lâcheté. J’inspire les malheurs et j’expire les faits voilés.


Je ne comprends pas. Encore confuse.
Peut-on calculer, prévoir, savoir, toutes ces choses qui améliorent la vie des gens ?
Je ne demande qu’à aimer. Je ne demande qu’à aider. Je ne demande qu’à faire sourire et à donner un pétillement, un espoir, dans des cœurs trop seuls et apeurés. Mon désir ? De l’amour.
Mais quel trouble amour … Je le calcule, le prévoit, le sait d’avance, mes mots franchiront le mur de raison de mes pensées et de mes lèvres, et iront se percher en un sourire sur celles de mon prochain.

Vous rappelez-vous de l’ange ? Celui auquel je désirais ressembler ?
Les anges ne sont jamais parfaits. Ils ne sont fait que de pleurs …
Et de mensonges.

Toujours dans la douceur on voit muer l’horreur ;
Toujours dans nos espoirs on voit le désespoir.

Car n’est-il pas abjecte en mentant à mon cœur,
D’espérer l’illusion d’en sécher tous les pleurs ?

Est-ce que le naïf réconforte le seul
Quand il le rend captif et qu’il coud son linceul ?

Est-ce que le mensonge arbore le velours
Quand il rend l’illusion de donner de l’amour ?

Pourrai-je jamais croire aux miracles soudains
Si se déguise en or tout le froid du dédain ?

Une candide fleur incapable du vrai
Vous peut-elle admirer sans n’être que l’ivraie ?

Pourrai-je croire à l’ange avenant, aux pétales,
Si tous ceux que je voie ne sont que des démons,
Qui dans leur indigence ignorent tout le mal
Qu’ils feraient à mon âme en leur indécision ?

N’est-il pas monstrueux de jouer avec les âmes,
De vouloir le bonheur en faisant le mensonge ?
Et peut-on recueillir en soi toutes les peines,
Quand soi-même on voudrait être aidé pour les siennes ?

La prière confuse a-t-elle le pouvoir
De calculer le bien chez ses follets du noir ?

Et le trouble lui-seul ne s’empare-t-il pas,
Dans ma désillusion de terribles appâts ?

Ce même trouble hagard n’est-il souvent profus
Quand il fait sa prière, agacé et confus ?

On ne peut en tous cas calculer ce malheur
Inénarrable glas qui gémit en douceur :

Toujours dans la douceur on voit muer l’horreur ;
Toujours dans nos espoirs on voit le désespoir.

Car n’est-il pas abjecte en mentant à mon cœur,
D’espérer l’illusion d’en sécher tous les pleurs ?