Mme Tweedy Plume Légère
| Sujet: La violence dans les banlieues. Dim 14 Mar - 1:00 | |
| Sujet crée à partir du développement fait sur le sujet "Violence physique/Violence morale".Il y en a, ben oui, il y a bien des noirs qui sont blancs. Ca veut dire quelque chose ? C'est complètement grotesque cette vision presque idéalisée de la banlieue, ce phantasme angoissant que tout le monde nourrit d'une sorte de ghetto français, à l'image des ghettos noirs peints dans les comics genre Sin City ou je sais pas quoi. Ceci dit, le ghetto existe, nous disent les indigènes de la république.
Déjà, on devrait pas dire "jeunes de banlieue" parce que ça entretient l'amalgame et ça joue énormément sur ce que deviendront les jeunes de banlieue. On les stigmatise alors la seule chose qu'ils se diront, c'est : "oh et puis après tout, je viens de banlieue, c'est bien ce qu'on attend de moi que je finisse au Mcdo". Cercle vicieux. Ensuite, la vision totalement manichéenne de l'exemple est à vomir : "ouais les jeunes de banlieue y'a rien à faire, regarde, par exemple, ils s'attaquent aux pauvres gens innocents !" Certes, mais ce genre d'agressions est faiblement représenté dans les crimes des délinquants de banlieue. Il s'agit plutôt de vols et de drogue et la violence se manifeste plutôt entre eux.
Ensuite, réduire les délinquants de banlieue en espèce de bêtes sauvages incapables de nourrir une pensée suffisamment cohérente pour écarter la violence de leur mode de vie troglodytique, c'est dangereux. Même pas stupide, même pas ridicule, dangereux. On oublie toutes les circonstances sociologiques, les faiblesses de la politique (= organisation de la cité), etc. "Non ! c'est leur faute ! qu'on mette les mineurs en garde à vue, ils l'ont mérité, à treize ans, on a conscience de ses actes et on a à être jugé comme un adulte. Et puis soyons sérieux, treize ou dix-huit ans, quelle différence ? On sait bien que dans cinq ans il recommencera"
La violence telle qu'on l'entend par rapport à notre expérience, telle qu'on la voit, etc. n'est plus une marginalisation aujourd'hui mais par définition, la violence est une marginalisation. | |
|