Danse des mots Ici vous pourrez parler littérature, proposer vos écrits en poésie et en prose, trouver des gens qui partagent votre passion... |
|
| Appel à textes [6 au 20 juin] : La solitude ou la conscience. | |
| | Auteur | Message |
---|
DARK DRAGON Admin
| Sujet: Appel à textes [6 au 20 juin] : La solitude ou la conscience. Sam 6 Juin - 13:55 | |
| Bonjour à tous ! Vous avez voté, il y a un petit moment déjà, pour participer à un appel à texte. Je n'avais pas eu le temps de mettre tout cela en place, et je m'en excuse auprès des membres que j'ai fait attendre. Ce deuxième appel à texte de Danse des Mots pourra être traité sur deux thèmes différents : la solitude ou la conscience.Voici les sujets, vous avez jusqu'au 20 juin pour chaque thème. La Solitude Sujet : Vous devez traiter le thème de la solitude en minimum 300 mots. Votre récit peut aussi bien être une réflexion qu'une nouvelle. Contraintes : Si votre production est une réflexion, vous devez construire votre texte en paragraphes bien délimités. Si c'est une nouvelle, votre protagoniste doit obligatoirement être un mineur. Vous avez jusqu'au 20 juin 23h59.La Conscience Sujet : Vous devez traiter le thème de la conscience en minimum 300 mots. Votre récit peut aussi bien être une réflexion qu'une nouvelle. Contraintes : Aucune en particulier. Vous avez jusqu'au 20 juin 23h59. EDIT : LA DATE DE CLOTURE A ETE REPOUSSEE AU X JUILLET.
Dernière édition par Dark Dragon le Mer 9 Sep - 17:59, édité 4 fois | |
| | | F. Rahl Plume Souvenir
| Sujet: Re: Appel à textes [6 au 20 juin] : La solitude ou la conscience. Mar 16 Juin - 21:49 | |
| L'onirisme solitaire où s'exalte l'utopie « Que ceux qui savent combien la première épreuve de la violence et de l'injustice irrite un jeune cœur sans expérience, se figurent l'état du sien. » Bernardin de Saint Pierre, in « Essai sur J.-J. Rousseau » Dans cette vie inquiète, abalourdie, où la splendeur était proscrite, où s’abâtardissait l’éclat des talents sous la pompe grotesque et cocasse du « monde moderne », je voulais me souvenir de ces matins évanescents où j’allais admirer la beauté céleste de la montagne, où je n’entrevoyais pas de refuge plus doux que celui de la solitude. Quelle puissance l’amour n’exerce-t-il pas sur une belle âme ! Et qu’est-ce que ce mal intrinsèque et pernicieux qui ronge la grandeur, incite à la débauche, promeut la superficialité, et qui conduit inéluctablement à la ruine ?
J’eus souvent ce sentiment acerbe et insaisissable. Dans la décadence, l’opprobre de l’esprit, le déclin du vrai goût qui faisait jadis les rangs de la société, on me reprocha un certain raffinement qui eût, pour ces persécuteurs, suscité le ridicule. L’univers tout entier était jaloux du talent qu’il ne comprenait pas ! Cette rationalité absurde devant laquelle on eût voulu que je rampasse me faisait essuyer une avanie sanglante et insupportable. Je voulais vivre, à l’instar de Paul et Virginie, dans cette matrice arcadienne et idyllique qui promettait un bonheur supérieur. J’y imaginais élevée une montagne chryséléphantine, à jamais écartée des sentiers obliques où pullulaient le crime et la niaiserie superbe.
Ainsi après mon exil, j’allais courir dans les sentiers luminescents de la montagne et de ses forêts. Un soleil opalin transcendait presque toujours ses petites clairières perdues et abandonnées. Loin du tumulte, on y respirait un air si profusément parfumé des effluves nostalgiques, qu’il m’était parfois arrivé d’en pleurer. Une quiétude céleste abalobait alors toute la forêt. On n’écoutait plus que ces chants exultant d’allégresse que semblait offrir la nature. C’était une mélodie gracieuse, liquoreuse, sucrée, qui comblait l’atmosphère, m’absolvait quelques instants des insupportables contraintes d’un monde mensonger.
En ces instants si reposants, j’avais le sentiment d’être investi d’une faculté particulière. Elle émanait de ce qui m’était apparu comme une passion « divine ». Inconsciemment, je revenais en quelque sorte à mon caractère naturel, abandonnant ce caractère hérité de la société qui m’avait si souvent incité au mensonge, à la calomnie, et à la cruauté… Je réinvestissais cet espoir bienveillant tandis que toute mon âme s’en félicitait sans crainte. Car avec le temps, « la vertu était devenue un principe archaïque et démodé », si bien que l’honnête homme qui auparavant se fût félicité d’être brave et plein de bonté, était désormais l’objet d’une persifflerie injuste, devant laquelle la Vertu se devait de fuir lamentablement.
J’ai quant à moi souvent été cette Vertu. Si souvent que j’en ai, il me semble, encore une plaie béante au cœur, qui ne parvient malgré le temps à se cicatriser. Le temps, au contraire, retranscrit dans mon traumatisme chaque souffrance, chaque gémissement, et chaque crissement, substituant à leur clarté effroyable une fulgurance qui ravagea et extermina mon innocence. « Les vrais paradis sont ceux qu’on a perdus. »
Ce fut ce que toujours je pensai. La société était vouée à l’imperfection, car elle laissait cohabiter le juste avec le débauché. Et je ne pense pas que ce fut une faiblesse de ma part de ne jamais la supporter. Dans quel dessein me serais-je laisser avilir devant une telle médiocrité ? Et comment aurais-je fait pour ne pas céder, alors que la seule peine d’y penser m’en faisait déjà vaciller d’effroi ?
J’estimai que je n’étais pas davantage fait pour éprouver de la souffrance que pour en faire éprouver à autrui. La douleur devenue quotidienne m’était pourtant inévitable, tant elle était au cœur des mes préoccupations intimes. L’homme vertueux est forcé de vivre seul, et c’est son vrai bonheur.
Je me reposais donc sur tous ces instants de calme où je pouvais vivre sans honte. Malgré les balles que je portais en moi, le petit coin de montagne où j’habitais parvenait de temps à autres à me les faire oublier. De ce regard avec lequel, un jour de départ, on voudrait emporter un paysage qu'on va quitter pour toujours, je me promenais souvent. Dans ces moments-là, le ciel était d’une nitescence si particulière… Une odeur de bonheur embaumait l’atmosphère. L’azur se glauquait en des teintes d’aquarium. Etrangement, il avait quelque chose qui, ajouté au bonheur pour moi de me trouver dans un paysage encore vierge de toute immondice, me rappelait le vrai bonheur de la vie, celui dont j’avais si souvent rêvé dans les moments difficiles.
Peut-être que cet endroit m’était devenu si cher étant devenu le symbole de toute une vie passée à être heureux sans ne jamais s’en être rendu compte. Porté par l’amour aveugle, j’avais su m’épanouir dans la grâce, sans ne jamais avoir eu à supporter la honte, le mensonge, ou même la supériorité. Je me complaisais à me rappeler ce temps où la bienveillance n’était pas un défaut naïf.
Je me dis qu’il eût été préférable d’oublier le malheur ; seulement, si ce malheur qui me rongeait était un de ceux que l’on peut oublier, je l’eusse alors fait, et nous n’eussions alors pu en disserter aussi gravement. Il m’arriva en outre qu’on me dît, pour me réconforter dans ma peine, que les maux disparaissaient toujours, que si le corps cicatrisait, alors le cœur cicatriserait. Et j’en tirai alors une peine encore plus profonde. Cette personne était peut-être trop simple pour saisir la véritable sensibilité, qui est l’expression même de l’intelligence.
Les maux subits par l’âme ne se résorbent qu’après qu’on les eût oubliés. Or il arrive qu’à une certaine intensité, la radiation émise par cette torture reste gravée dans l’esprit en lettres de sang. Mon subconscient, qui puisait son essence même dans la libération de la grandeur intérieure, ne s’exprimait point, mais adjoignait à mes passions la couleur sublime qui les rendait si rares, uniques, et irremplaçables à mes yeux. C’est ainsi que beaucoup de moments passés ordinairement se mirent, après un certain temps, à m’apparaître différemment.
J’étais sans cesse conquis par des sentiments exaltés ou désespérés. Je ne vivais plus que dans l’utopie d’un monde parfait, quoique passé , car le besoin d’être heureux parmi les autres ne me fut quasiment jamais accessible. J’étais incompris, peut-être marginal, d’une différence trop flagrante pour passer inaperçu, et pour que cessassent de se former autour de moi les cercles insolents et moqueurs.
Je conservai ce « défaut » au fil des âges ; j’étais à la recherche du temps perdu, peut-être même du bonheur perdu, et je ne le trouvai jamais ailleurs que dans mes songes, mes rêves, et ma solitude.
Ma seule consolation était que je pourrais fuir loin, si loin que personne ne me reconnaîtrait plus jamais ; je serais alors seul avec les vestiges de mon âme. J’y croiserais de vieux souvenirs poussiéreux. Lorsqu’on se perd dans son bonheur passé, on parvient parfois à noyer le malheur présent. On ne fait que se languir de plus en plus ardemment, ne retrouvant jamais les sensations perdues. Nonobstant, quoique la réalité quintoyasse de cette mélodie fatale, je substituais à mon affliction ténébreuse un besoin, heureux malgré lui, de vivre au temps regretté… Et peut-être que cette affre supplémentaire m’avait permis de la substituer momentanément à celles qui me rongeaient l’âme chaque jour un peu plus.
F. Rahl | |
| | | Vortad Plume Réfléchie
| Sujet: Re: Appel à textes [6 au 20 juin] : La solitude ou la conscience. Jeu 23 Juil - 22:35 | |
| Je poste ci dessous la finale version de mon texte pour cet appel. J'avais demander à ralh de le poster pour moi mais comme les votes n'ont pas commencé j'en ai profiter pour écrire une suite.
Il serait gentil qu'un modérateur supprimme le précédent message, merci.
----------------------------------------------
Le jeune solitaire
Malgré le soleil rutilant, des senteurs fétides envoûtaient son esprit. Depuis l’âge si remonté de ses plus vagues réminiscences, à ses jeunes platitudes désolées, parce que l’adolescence le plongeait dans la turpitude, il n’éprouvait plus que des malheurs bénins à souffrir de la solitude, puisqu’il ne connaissait pas le bonheur. Il ignorait les sensations ineffables de la vie - de l’amour - qu’il était impossible à décrire désormais. Car il se refusait à la compagnie des jeunes hommes, prostré dans un coin de la cours, à l’école, et plongé dans ses pensées. Ses amis, craignant d’endiguer son intense réflexion, le regimbait, laissant Lou à son regard terne, alors qu’il fixait sa propre conscience, qu’il se confinait en son esprit fallacieux. Impénétrable, il avait paru renfermé, timide même, quand il lui fallait repenser à la douleur, qu’il lui fallait éluder la société, pour s’être retiré au silence, parce qu’il souffrait , quoique ces années de collège le blasassent totalement, qu’il était là le témoin décati d’heures mornes, ayant délaissé ce savoir auquel il ne comprenait rien. Atrocement, c’était le souvenir du temps qui découlait, de ce bureau qu’il souillait, et - surtout- du postérieur dont il avait le lointain souvenir de s’êre assis sur la banquette, assez pour ne plus pouvoir le remuer, pour l’avoir exaspéré, qui le molestait, blasé inutilement pour attendre jusqu’au soir, du moins, lorsqu’il s’en irait furtivement au dehors. Ici, tout le désolait, déjà parce qu’il s’y sentait seul, mais quelque chose de guttural résonnait à chaque minute, l’éveillant quand il s’assoupissait, qu’elle voulait le lanciner, médisant lui inculquer le “savoir” en prononçant les exactions du mots “école” qui, en un instant, attiserait l’exsangue anadiptie qui le faisait rager de colère. Tout cela lui évoquait l’isolation, sur sa chaise souillée, où, souvent, il rester muet, l’oeil morne, et le visage impassible en expiation, comme s’il cherchait un certain réconfort au fond de ses pensées.
Cet espoir évasif de joie s’empreignait d’une profonde affliction, qui le tourmentait. En quête de la félicité dans cette vie délétaire, où se dérobait le bonheur en osant le croiser, Lou se lassait, et l’avait déserté. Ayant mésestimé sa proie, son inspiration à l’allégresse - finalement - qui lui échappait, Lou se décidait sur son chemin litigieux,l’arpentant dans la pérennité de ses malheurs. C’est pourquoi il ne se lamentait pas : pour ne pas avilir le choix qu’il s’était fait. S’il devait, lors de ces jours incertains, se pâmer d’un vague ressentiment, une seule forme de détresse affublerait sa vaine désolation. Lou songeait à cet axiome, non plus en revenant après la classe, en ces moments d’exil, maintenant que que son erreur l’ulcérait profondément, mais partout quand il ne parvenait pas à rabrouer son désagrément, comme sur sa chaise parfois, dans un coin de la cours qu’on le voyait songer, le teint toujours aussi livide que sa silhouette blafarde, où toute trace de vie désertait son visage. Dans cette expression flegmatique, dans ses yeux imperturbables à la fois indifférent et tout aussi apathique que ce geste dont il adoptait la piteuse habitude, avec ses lèvres insignifiantes, à lever la tête au ciel pour implorer quelque malheureuse infortune, on devinait que son univers nous était inconnu, et que la solitude l’extirpait de la vie, sans qu’aucun répit n’eût pu l’occir à jamais, tandis que que des insouciants s’extasiaient de leur vitalité, pareil à leur ignorance puérile qui ne doutait pas de leur idylle malheureux. Lou ignorait le bonheur ; eux méconnaissaient le malheur.
Dans sa solitude, donc, il méditait de sa tribulation, dans un rêve semblable à un cauchemar où toute lueur s’éteignait. C’était du moins de ce que les gens en pensaient, car il était seul gardien de ses pensées, et ne se fait ni même à ses parents ni même ses camarades - seul…
Et quel imprécation!
Sans doute parce qu’il s’y sentait seul, Lou traversait à grand pas la ruelle déserte. Il rentrait chez ses parents, n’espérant plus de compassion que ses dalles moribondes, bien qu’il n’en fût si dépité pour en apercevoir les échoppes rachitiques, et si désolé qu’il ne pouvait relever son visage chagriné, voir la solitude transparaitre à leurs balcons abandonnés, défaits, dont les rideaux déchirés serpentaient abominablement, dans un murmure du vent, un souffle évanescent. Comme il sortait de l’école, dans cette ruelle déserte qu’il traversait chaque soir qu’il revenait seul,où seul une ombre l’épiait au loin, il se sentait seul. Seul sur cette route qui menait à l’opprobre, bien qu’il ne voulût s’enjoindre auprés de ses parents, alors que déjà la journée le tenaillait, car il était jeune homme encore, travailleur assidu enclin au labeur, à l’école, et maintenant qu’il obéissait à un instinct puérile, il retournait chez ses parents. Alors sur cette ruelle déserte qu’il aurait espéré de marbre en rêve d’enfant, mais qui n’en était qu’un fort beau palace pour les brigands ; et duquel dérivait à nouveau des odeurs méphitiques, malgré que le soleil rutilât, Lou rembrunissait, attristé à l’idée de blâmer ses parents - ce soir - puis d’avoir vécu nul part qu’aux instituts, entrant au lycée, entre les deux murs exigus qui leur servait d’intermédiaire, deux fois par jours pour s’y mouvoir.Lou empreintait péniblement cette ruelle, comme s’il avait été seul au monde pour ne pas envier une vie parfaite.Il consentait à ce monde inique duquel on n’avisait s’il réprimait juste des pleurs, où s’il s’en contentait vainement.
Lou était un garcon des plus intrigant, si mistérieux lorsqu’il se confondait en ces rues obscures, à la nuit qui retombait, contellées d’étoiles, tel une vague forme d’espoir qui scintillait de ses noires pensées. Sur sa face qui lui reflétait la lueur vacillante, ses yeux semblaient briller d’une intelligence nouvelle, concédant à son esprit matois ce qui lui restait de lucidité- pour espérer…
A présent qu’il sombrait dans la nuée, ce soir, qu’il devait endiguer la solitude, truculence incertaine de son âme solitaaire, il se voyait lui condescendre la perspective d’une autre perfidie dont Lou avait fait l’assentiment, pendant qu’il avancais, le pas circonspect, repensan à des paroles insidieuses serties de la geule d’un traître…
C’était son père qu’il haissait! De tous ses propos gravailleux, désormais, Lou frémissait à l’idée qu’ils se croisassent dans l’air! tandis que le jour s’abîmait, et que le temps en découlais, qu’il approchait la maison de son parent. Pour que son père le détestât plus qu’il le renchérît, Lou compris qu’il était le fils d’un Prévaricateur. Aussi sa présence même semblait l’isoler un peu plus de la société, lacérant le lien étroit qu’il n’avait pu trouver dans la solitude, si bien qu’il en tremblait de suspicion, d’un regard dubitatif dans lequel il hésitait à toquer la porte de chez lui. Même renfermaée, il y entrevoyais déjà des instants de torpeur enlin à l’indécence, la dérision de ce monde de solitude… Et Lou palissais de fureur! Sur sa peau qui ternissait, on voyait comme la silhouette d’un mort dont il était accablé. Alors il songeait à son père, aux élucubrations de l’être irascible qui lui avais épargné les choses extatiques de la vie, et dont il n’en connaissait pas la véritable nitescence: seiulement la face bilieuse, la tristesse de son âme lisancieuse et dénuée de toute malice, d’assez de sagacité pour qu’il profitât d’une vie plaisante.Dans son esprit fébrile, donc, Lou consentait à son hébétude, à la solitude tandis qu’il s’attardait aux abords de la ruelles déserte, à l’entour d’une batiisse noduleuse. Celle qu’il quittait, dans son plus grand contentement, les matinées de cours quand émigrait de la maison.
Car il y était rudoyé. Son père l’y fustigeait, le maculait, le detestait pour un mal dont il était le tout-à-fait innocent: le battait pour être né ! et si son père lui était aussi aviné, c’etait parcequ’il désespérait. Lou trépidait, pantelant.%%%
“Papa…”
Un etrange bruissement crépita dans son esprit, eveillant en lui une peur si intense que la solitude le reconfortait. Le moment d’étreindre la poignée, d’entrouvrir la porte, Lou se senti pétrifié, relacha son emprise sur ses sentiments, boullonait d’aménité. L’air impassible qu’il maitrisait imparfaitement, lorgnant parfois de coups d’ooiel suspicieux le lambris de la porte,se transforma en une véritable expression d’horreur.
“Papa !”
L’hurlement lui déchira la concsience alors qu’il ne pouvait plus la rabrouer autrement qu’en la rageant silencieusement. Derrière cette porte fébrile, qu’aurait dégager un coup de pied, où Lou embraserait, se dechainerait, s’apaiserait, placide cadastré à l’entour du braséro incadescent, oscillait la lumière parcimonieuse d’une lanterne.
Perclus dans la nuée, Lou s’approcha de cet huis avec une telle complaisance qu’il s’en émerveilla, car cette lumière le subjuguait, semblait le conforter, quoi qu’il honnît sa maison pour la lueur qui l’astreignait à y entrer. Comme l’improbité de ses parents l’avait rendu malheureux! reclus! avait froissé les 10 ans de vie auxquels il se dérogeait obscurément!
Au pompes de la misère, lou se pressenti soudain sceptique, il ressenti la calmonie à laquelle il s’emmelait inextricablement, la lueur fallacieuse du candélabre auquel il abhorrait l’ignominieuse clarté qui reconduisait à ses parentd. Atroce promesse des exactions à venir! Lou ne laissa percer sur son visage aucune des cruelles émotions qui l’agitaient, la misère et la vergogne, l’offenssait tant qu’il frémit de haine. Lou quittait l’indolence et le temps d’une incrédulité incommensurable envers ses parents auxquels il ne devait rien. Il les haissait comme s’il, aux travers les ramures des arbres qu’il sondait en ses pensées, n’y trouvait une ombre affable, profusément probe? Non. Son premier mouvement fut de s’évader, fuir resolument la bilieuse demeure où délaisser son “père” à ses ignominités inondait ses propres utopies dans lesquelles macérait encore l’ilotisme des jeunes hommes. alors lui vint des vélléités de suicide auxquelles conspirait l’étrange cours d’eau qui découlait en bas de chez lui. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Appel à textes [6 au 20 juin] : La solitude ou la conscience. | |
| |
| | | | Appel à textes [6 au 20 juin] : La solitude ou la conscience. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|