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| Nouvelle Aube [Andraste] | |
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Philippine Plume Légère
| Sujet: Nouvelle Aube [Andraste] Dim 14 Mar - 21:59 | |
| Je ne sais pas si on peut appeler ça une fanfiction puisqu'il s'agit d'un extrait d'une fiche de personnage mais bon. x) C'est l'histoire d'une pilote que j'ai créée pour un jeu de rôles dont l'univers a été entièrement inventé par l'administratrice donc il ne m'appartient aucunement. Le monde d'Andraste mêle science-fiction et anticipation. Je n'ai fait que catapulter Aka dans cet environnement futuriste brillamment pensé.
Akantha Thorne, ancien membre de la Milice. Déserteuse. Paria. Femme à abattre. Coeur en cendres et tête brûlée de la première heure. Une pilote hors pair dont l'antique rigueur et le sérieux indéniables avaient laissé la place à une fantaisie frôlant le danger. Tout quitter. Du jour au lendemain. Si dans l'armée on vous apprend à marcher droit, on vous inculque aussi la faculté d'obéir. A tout. Tout le temps. Ne plus se poser de questions lorsqu'il y a un acte à accomplir, c'est l'ordre qui reste toujours supérieur. Il faut savoir presser la détente, même si c'est pour abattre un frère. Surtout si c'est pour abattre un frère. Rien ne peut parasiter un commandement, encore moins l'attachement ou l'amour. Et c'est naturellement qu'on chargea Aka d'éliminer son coéquipier enzun'ite, identifié comme rebelle un jour plus tôt. La main qui tremble et le regard qui se brouille au moment de franchir le pas. D'obéir. De répondre docilement à l'injonction d'Eraël.
○○○ Aymeric ... ○○○ Une voix presque suppliante qui s'échappe de ses lèvres en lui brûlant la langue. Elle ne peut PAS faire ça. C'est au-dessus de ses forces. C'est au-dessus de sa volonté. Et lorsqu'elle croise le regard de son coéquipier, le sien est noyé de larmes. Mais il faut garder le canon fermement pointé sur la cible. Rester braqué sur ses objectifs et s'empêcher de ciller. Un ordre est un ordre et l'humain s'efface devant l'injonction. ○○○ Aka, qu'y a-t ... Qu'est-ce que tu fais ? ○○○ Ses yeux ... Ses yeux emplis d'incompréhension hanteront souvent les nuits et les jours de la jeune femme, image fixe de la plus belle erreur de sa vie. Tel un poignard, l'incrédulité d'Aymeric s'enfonce dans son âme, lacérant son coeur étouffé par le remord et la douleur. Mais il faut. Il FAUT. Et plus Akantha se le répète. Moins ses mots ont de sens. Pourquoi Aymeric aurait-il changé suite à cette révélation ? Pourquoi le découvrir rebelle en ferait soudain un monstre ? Il restait celui qu'elle avait apprécié. Pour ses valeurs. Pour son efficacité. Pour son charme. Et son arme se baisse inexorablement vers le sol alors qu'elle lâche dans un souffle. ○○○ Cours ... ○○○ Qu'il parte. Maintenant. Elle ne pouvait pas faire plus si ce n'est lui donner un peu de temps. Le temps nécessaire pour qu'il quitte les lieux puis la planète afin que la Milice ne retrouve jamais sa trace. Si ne plus jamais le revoir était le prix pour qu'il vive, Aka était prête à payer. Cash. Juste un instant pour échanger un dernier regard. Un de ceux qui disent tellement qu'ils restent gravés dans la mémoire. Un de ceux qui dévoileraient les intentions les plus profondes si on prenait le temps de les lire. Un moment de doute. Un pas qu'on voudrait faire. Un geste qu'on souhaiterait amorcer mais le seul mouvement qu'on parvient à esquisser laisse échapper ce foutu revolver qui claque sinistrement au sol. ○○○ MAIS COURS. ○○○ Au lieu de rester planter là comme un abruti. La sortie est proche, il lui suffit de se remuer un peu et la liberté s'ouvrirait à lui, bien le plus précieux qu'elle puisse lui offrir comme cadeau d'adieu.
Et Aymeric lui lance un sourire. Son habituel sourire en coin, promesse que tout ira bien au bout du compte. Lueur d'espoir après ce tunnel de noirceur dont Akantha désespérait sortir. Elle se surprend à lui lancer un signe de la main accompagné d'un sourire presque aussi fier et sûr que celui de son coéquipier. Coéquipier qu'elle suit du regard jusqu'à ce que sa silhouette s'évanouisse au tournant d'un couloir. Une dizaine de secondes et il sera dehors. A jamais loin d'elle mais vivant. Et c'est la meilleure consolation qu'elle puisse tirer de ce triste épisode tandis qu'elle se baisse pour ramasser son arme. 1 ... Il faut maintenant trouver une excuse au fait qu'elle n'ait pas un cadavre froid comme le marbre à apporter à Eraël. 2 ... Quelque chose de crédible. Quelque chose qui donnerait un peu plus de temps encore à Aymeric. 3 ... Expliquer qu'elle ne l'a pas trouvé ? Mouais. 4 ... Akantha peut faire mieux, beaucoup mieux. 5 ... Un genou au sol, pensive, elle a tout le loisir de réfléchir à son plan dans ce silence parfait. 6 ... Un calme que rien ne semble vouloir troubler. 7 ... Rien ? 8 ... Sûr ? 9 ... Non. 10 ... BANG.
Une impulsion primaire la remet sur ses deux jambes alors qu'elle emprunte le même chemin qu'Aymeric mais son coeur et sa course s'arrêtent devant la scène qui tombe sous ses yeux. La Milice ... Elle attendait Aymeric au tournant si Akantha échouait dans sa tâche. La jeune femme se crispe en songeant à ce manque de confiance envers elle et réprime un haut-le-coeur en réalisant la monstruosité dont elle faisait preuve en réagissant ainsi. Aymeric est MORT. Etalé sur le sol. Entouré de chiens. Son demi-sourire encore aux lèvres alors que toute couleur s'efface de ses joues. Nouveau haut-le-coeur. Parce qu'elle réalise, cette fois, que détente pressée ou non, l'artisane de la mort de son coéquipier, c'était elle. Pour n'avoir pas dit non. Pour s'être écrasée comme une blatte face à ses hommes sans morale. Pour avoir aveuglément obéit à un ordre crapuleux. Pour avoir signé elle-même la condamnation d'un être cher. Aka se répugne. Tant de faiblesse et de soumission. Tout le contraire d'Aymeric dont le côté intrépide et fonceur lui donnait tout son panache. De sa propre main, elle avait détruit tout ce qu'elle aimait. Aymeric était loin. A jamais. Et la certitude de le savoir sauf et en vie, elle aussi.
Un vide. Un vide immense dans la poitrine tandis que le cœur peine à battre la mesure comme il l'a toujours fait. Les jambes tremblotantes et la démarche chancelante, il faut pourtant partir avant qu'un nouveau coup ne soit tiré. Akantha tourne les talons, bourrelée de remords, une partie d'elle s'éteignant un peu plus à chaque pas posé l'éloignant du corps d'Aymeric. Seulement, c'est la seule chose qu'elle se doit d'accomplir car de sa survie dépend une vengeance qu'elle réalisera tôt ou tard. Et pour ça, pour cette unique raison, le pilote Thorne raccroche sa combinaison de vol pour mieux enfiler les gants de l'assassin. Après tout, n'a-t-elle pas déjà tué une fois ?
C'est ainsi qu'Akantha Thorne quitta la planète comme Aymeric aurait dû le faire. Ainsi qu'elle adopta son caractère. Ses manières. Que son propre côté intrépide se renforça, tout comme son ironie, son cynisme et la face désabusée de sa personnalité. Elle avait tout lâché par dégoût. Mais aussi par devoir. Un tel échec se payerait sans le moindre doute et Aka avait d'abord des choses à mettre au clair. Une vie à vivre pour deux à défaut de trouver de suite la force et le courage de faire payer les responsables.
Les vols sans coéquipier étaient aussi mornes qu'une Dame Blanche sans crème fraîche. Qu'un été sans soleil. Qu'un sourire sans naturel. Mais tel était désormais son lot alors que le pilote automatique lui garantissait quelques maigres heures de sommeil. Mais Akantha aimait leur maigreur. Leur rythme saccadé et décalé qui l'extrayait peu à peu du cours normal des jours. Elle appréciait leur fadeur qui les dépouillait de profondeur et conférait au repos une superficialité la tenant à l'écart du monde onirique. Car il n'existait pas pire fléau que ces démons prenant corps dans le décor des rêves, remuant dans les plaies encore à vif un couteau à la lame brillante de sel.
Comme cette nuit-là ...
Vautrée sur sa couchette, Akantha profitait d'une pause dans son vol pour récupérer un peu. Aymeric était mort depuis deux jours et c'est à peine si elle avait fermé l'œil. Entre le choc, la fuite, l'abus de rouerie pour sauver sa peau et passer les contrôles, la jeune femme ne battait pas une seule fois des paupières sans que l'obscurité brièvement créée ne charrie mille et une images dont la plus marquante restait le regard incrédule de son défunt ami. Deux billes d'ambre brillant de questions à jamais sans réponse. Reflétant une trahison sans égale sans aucun moyen d'expiation.
C'est pour ça qu'elle luttait. Uniquement pour ça qu'Aka refusait au sommeil l'accès de son esprit. Parce qu'il jonglerait avec ses souvenirs et ses impressions comme un clown manie de pauvres balles dans un terne spectacle. Elle savait. Elle savait que l'enfer s'ouvrirait sous ses pieds lorsque Morphée la prendrait dans ses bras. La seule inconnue de l'équation étant les formes que revêtirait Lucifer pour faire son office.
Ce qu'elle découvrit bien plus tôt qu'elle ne le désirait. La carlingue n'avait rien de passionnant et la contempler ne permettait pas de conserver trois sous de conscience une éternité durant. Les contours se firent ombres, les lignes, courbes, le paysage, brouillard. Enroulée sur elle-même, la pilote sombra corps et âme dans le naufrage de son être. Car il n'y a sans doute pas pire enfer que l'illusion du paradis.
Serein. Souriant. Aymeric dans toute sa splendeur. Un regard clair et pétillant de vie. Un regard profond dans lequel Akantha plonge sans hésitation pour rafraîchir son cœur enserré par la douleur. Le voir ainsi la soulage. Elle sourit, elle aussi. Heureuse d'apercevoir la poitrine du jeune homme se soulever au rythme de sa respiration. Il est là. Il ne s'est rien passé. Tout ira bien, maintenant. Ils pourront même fuir ensemble si Aymeric y consent et une nouvelle histoire pourra s'écrire sans user le sang en encre. C'est un nouveau commencement sans nuage. Une gorgée d'espoir dans le désert de peurs. Une gorgée de vie. Akantha passe lentement ses bras autour du cou de son coéquipier et sourit de plus belle. Un soupir d'aise s'échappe de ses lèvres alors qu'elle fixe Aymeric droit dans les yeux. Le même échange de regards mais sans la fuite, les revolvers et l'angoisse. Le même échange de regards avec, cette fois, le temps de lire les messages dormant dans leurs prunelles.
Une promesse muette. Celle de faire route commune maintenant que l'obstacle a été franchi. Celle de marcher côte à côte, essuyant victoires et revers d'un même geste. Et chaque promesse se scelle. Même lorsque les mots font défaut. Surtout quand les mots font défaut puisqu'il existe un sens propre applicable dans de tels instants. Ainsi leurs lèvres se scellent dans un baiser longtemps évité. Longtemps évité pour ne pas mêler les sentiments au devoir. Pour ne pas enfreindre les ordres si longtemps observés avec une rigueur implacable. Aussi implacable que le froid qui frôle ses lèvres. Que ce liquide chaud et poisseux qui rencontre sa paume glissée derrière la nuque d'Aymeric.
Mortifiée, Akantha ouvre les yeux, la bouche à quelques centimètres de la carlingue glacée. Son poing s'abat sur la paroi et une larme roule sur sa joue. Une seule. Traçant sur sa peau le sillon du remord et de la douleur. Entaillant sa chair d'une mélancolie malvenue et la forçant à reconnaître que l'attachement était le pire des poisons. La pire des souffrances. Le pire des fardeaux. Il vous rendait incapable et faible. Vulnérable et inconscient. Insouciant ? Suffisamment pour oublier les enseignements des tacticiens. Pour croire que tout est possible. Que défier la Milice est possible. Qu'aimer est possible et rend invincible.
S'écroulant à nouveau sur sa couche, Akantha laisse céder les barrages. Un torrent de larmes déferle sur son visage tandis que toute émotion s'écoule de son être. Pour la laisser vide. Vide comme une coquille de noix abandonnée sur les flots. Libre. Sans attache. Sans passé ni futur. Une tête brûlée de la première heure. Une contrebandière qui a fait ses preuves. Une pilote aguerrie. Une partisane prête à servir fièrement l'Ekteyãr à nouveau. Et prête à affronter ses démons après ces longues années d'exil.
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| | | Angelight Plume Réfléchie
| Sujet: Re: Nouvelle Aube [Andraste] Lun 15 Mar - 9:06 | |
| Hello !
Je suis aussi un joueur sur pas mal de forums RPG, donc j'ai eut envie de lire ton petit texte. Ça fait plaisir de voir qu'il y a quand même des gens qui "savent écrire" sur les forums, parce que parfois ... bref !
Bien, de façon générale, j'ai accroché. Même si le début, un peu "rude" par ces phrases tantôt courtes et sèches, tantôt plus longues mais directes, est perturbant. Pour ma part, j'ai compris le côté un peu "militaire" que tu as souhaité donner ainsi, cependant ... ce style gagnerait à être utiliser plus rigoureusement : faire uniquement des phrases très courtes, sèches et directe. En effet, je trouve que les phrases plus longues cassent le rythme et donc, d'une certaine façon, cela brise le côté très "militaire" que tu as voulu mettre en relief. Mais par la suite, tu pars dans un style plus délié, plus adapté au récit, qui cela dit n'est pas déplaisant. Pour retomber ensuite dans cette ambiance du soldat mécanique. Pas mal du tout ! Joli, car je n'aime pas vraiment la science-fiction mais ça m'a plu - Rires - !
Plus en détails, je ne retiendrais que deux passages que voici.
- Philippine a écrit:
○○○ Aymeric ... ○○○ Une voix presque suppliante qui s'échappe de ses lèvres en lui brûlant la langue. Elle ne peut PAS faire ça. C'est au-dessus de ses forces. C'est au-dessus de sa volonté. Et lorsqu'elle croise le regard de son coéquipier, le sien est noyé de larmes. Mais il faut garder le canon fermement pointé sur la cible. Rester braqué sur ses objectifs et s'empêcher de ciller. Un ordre est un ordre et l'humain s'efface devant l'injonction. ○○○ Aka, qu'y a-t ... Qu'est-ce que tu fais ? ○○○ Ses yeux ... Ses yeux emplis d'incompréhension hanteront souvent les nuits et les jours de la jeune femme, image fixe de la plus belle erreur de sa vie. Tel un poignard, l'incrédulité d'Aymeric s'enfonce dans son âme, lacérant son coeur étouffé par le remord et la douleur. Mais il faut. Il FAUT. Et plus Akantha se le répète. Moins ses mots ont de sens. Pourquoi Aymeric aurait-il changé suite à cette révélation ? Pourquoi le découvrir rebelle en ferait soudain un monstre ? Il restait celui qu'elle avait apprécié. Pour ses valeurs. Pour son efficacité. Pour son charme. Et son arme se baisse inexorablement vers le sol alors qu'elle lâche dans un souffle. ○○○ Cours ... ○○○ Qu'il parte. Maintenant. Elle ne pouvait pas faire plus si ce n'est lui donner un peu de temps. Le temps nécessaire pour qu'il quitte les lieux puis la planète afin que la Milice ne retrouve jamais sa trace. Si ne plus jamais le revoir était le prix pour qu'il vive, Aka était prête à payer. Cash. Juste un instant pour échanger un dernier regard. Un de ceux qui disent tellement qu'ils restent gravés dans la mémoire. Un de ceux qui dévoileraient les intentions les plus profondes si on prenait le temps de les lire. Un moment de doute. Un pas qu'on voudrait faire. Un geste qu'on souhaiterait amorcer mais le seul mouvement qu'on parvient à esquisser laisse échapper ce foutu revolver qui claque sinistrement au sol. ○○○ MAIS COURS. ○○○ Au lieu de rester planter là comme un abruti. La sortie est proche, il lui suffit de se remuer un peu et la liberté s'ouvrirait à lui, bien le plus précieux qu'elle puisse lui offrir comme cadeau d'adieu.
Côté tragique indéniable, une belle écriture. Toutefois, ce passage gagnerait à être retravaillé notamment au niveau de la mise en forme : le début avec ces petits ronds pas très clairs .... préfères les guillemets, parce qu'à la première lecture, ça perturbe. On se demande s'il s'agit des pensées du personnage, d'un sous-titre, de paroles de flash-back ... bref, du coup, on se détache un peu de ton récit et pour avoir été à de nombreuses reprises administrateur de forums RPG, je peux t'assurer que la lecture de fiche quand l'histoire fait 10km mais qu'elle ne nous passionne pas, c'est ... on va dire, "long" ^^
- Philippine a écrit:
○○○C'est pour ça qu'elle luttait. Uniquement pour ça qu'Aka refusait au sommeil l'accès de son esprit. Parce qu'il jonglerait avec ses souvenirs et ses impressions comme un clown manie de pauvres balles dans un terne spectacle. Elle savait. Elle savait que l'enfer s'ouvrirait sous ses pieds lorsque Morphée la prendrait dans ses bras. La seule inconnue de l'équation étant les formes que revêtirait Lucifer pour faire son office.
Joli passage, celui que j'ai préféré pour être franc. Seulement, la dernière phrase est tellement en opposition avec le reste ... je ne sais pas s'il s'agit de mon aversion pour les maths qui prend le dessus, mais je trouve que parler d'inconnue d'équation comme les formes d'office de Lucifer, cela après avoir utilisé un langage plutôt lyrique avec la comparaison au clown juste avant ... c'est, comment dire ?, trop logique pour imaginer le rêve (ou le cauchemar).
Voilà, c'était mon petit avis personnel sur ton texte très sympa
A la prochaine ! | |
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