Droit de Suicide

Plume Solennelle

Droit de Suicide... Un titre qui peut faire fuir ou qui intrigue. Je ne sais plus comment je l'ai choisi. C'est venu comme ça.
C'est une histoire qui a une base personnelle, mais qui se détache beaucoup de la réalité. Melle Maxence c'est moi, Nine Léonie c'est moi. Léon c'est un petit Poussin.
Ces deux premiers "chapitres" sont très court, mais le reste ne l'est pas réellement. Je ne mets que ces deux premiers et peut-être le reste plus tard.

Première Partie

Melle Maxence

Amour. Nine avait toujours écrit sur ce thème principalement. Il est bien vrai que l’amour est un sujet que l’on dit vu, revu et re-revu avec exaspération, mais il reste d’actualité, car à mesure que la façon de vivre des êtres change, les mots, les sentiments changent peu à peu de sens. Tout évolue et tout est à revoir, à remettre en question.
Mon Droit de suicide n’est pas à prendre au premier degré, ni au second, ni à aucun degré. Essai sur la mort et la vie, sur l’amour.

1

Nine Léonie
30 ans, Reims.

Je suis allongée sur mon lit. Je regarde… je ne sais trop quoi. J’ai pas envie de réfléchir, je n’ai pas envie de dormir. Je n’y arrive pas serait plus juste.
Mes yeux sont agités, vifs, grands ouverts. Je les ferme, mais ils continuent à s’agiter, à travers mes paupières je vois l’obscurité. Je n’aime pas comment je vis.
Je n’ai jamais réellement aimé comment je vivais.
Pour moi, la vie n’est qu’un simple caprice du hasard, mais le hasard finit toujours par faire quelque chose et la vie était inévitable.
Je n’ai jamais aimé comment les gens se croient les rois du monde parce que l’humain détient et a exploité le savoir.
Pour moi, la plus grande partie des gens sont des cons. Des monstres gavés de préjugés qui croient tout savoir et être plus intelligent, alors qu’ils ne savent rien, parce que tout ce qu’ils savent est le fruit de leur imagination et des débilités que d’autres cons lui soufflent.
Ce sont ça les Cons, ils n’ont jamais su réfléchir par eux même, croient tout ce qu’on leurs dit à condition que cela soit savant.
Sans aucune pensée intelligente, ils s’émerveillent devant les pitoyables romans de gare de Levy et compagnie comme si cela venait d’une plume divine. Ils s’évertuent à aimer de grands classique barbant comme Flaubert, Baudelaire juste pour se sentir plus cultivé et intelligent. Pour eux, c’est soit connu, soit intelligent, c’est obligé d’être merveilleux, c’est obligé d’être talentueux.
Ils sont nés cons, vivent cons et termineront cons, sans réelle ambition dans la vie qu'être tout simplement et tristement con.
Et moi, je suis tout simplement, Nine Léonie, écrivain et misanthrope. Je n’ai jamais été réellement asociale, mais depuis mon enfance j’ai observé les gens et j’ai compris. Dans ce monde la débilité du genre humain domine.
Depuis bien longtemps, l’être humain est le plus vile et le plus crapuleuse des espèces vivantes. Nous ne sommes pas des animaux non, nous sommes pire, nous sommes humains. Des animaux qui ont dépassé leurs instincts primaires pour aller toujours plus profond, toujours plus vite. Voyez le résultat. Qui peut être fière de la vanité de l’homme ?
Mais nous sommes plus que des animaux, peut-être mieux. Nous avons la générosité, la compassion, la culpabilité… Il y a une balance dans ce monde, mais nous avons fait trop d’erreurs. Et c’est comme la vie, nous n’avons pas le droit à une seconde chance…

2

Nine Léonie
14 ans, Reims.

« Et je suis la fille au cœur écorché,
Tellement souffert, tellement aimé.
J'ai une petite boite
Où se trouve un petit poussin
Poser sur son moelleux coussin. »
Mon petit Poussin

Léon, Léon.
Je cri. Je m’insulte, je me pince.
- Pff ! Léon !
Je me sens idiote, j’ai envie de prendre un couteau et de m’entailler le poignet tellement que j’ai honte, tellement que j’en ai marre. Je fini par me jeter sur mon lit. Je reçois un texto sur mon portable. Un message de Léon. Une blague que je juge humiliante et idiote, ça ne me fait pas rire. Je ne réponds pas.
Pourquoi suis-je en colère ? Pourquoi j’ai honte ?
Parce que je suis amoureuse de ce Léon qui envoie des blagues vicieux et qui me parle selon ses humeurs. Pourtant, on s’aime, je me suis expliquée clairement et de plusieurs façons avec lui. Je n’aime pas ses remarques perverses.
Je l’aime parce qu’il est des fois gentil, parce qu’il est intelligent et qu’il est un très bon ami. Je l’aime par Internet et ça me rend folle. Ca me rend folle de ne pas réellement le connaitre, ça me rend folle qu’il puisse me mentir. J’ai plus peur qu’autre chose. Mais je l’aime et c’est comme ça.
- Merde ! Quel con ce Léon !
Je fini par rigoler. C’est fou qu’est-ce que c’est pénible l’amour. Le pire, c’est que je suis vraiment amoureuse, ce n’est pas une amourette d’adolescente. J’ai envie de pensé que c’est l’amour de ma vie, mais je sais bien que c’est faux. Et j’ai tout le temps envie de pleurer, j’ai le cœur froid. On ne sort pas ensemble, non, on n’est pas de ce genre, pas par Internet.
J’ai envie de lui crier que je l’aime, que j’ai mal de son dédain. Que je ne me sens pas bien, que j’ai l’impression qu’il se fout totalement de moi. Je lui ai expliqué, oui, mais il ne m’écoute pas.
Mon portable vibre de nouveau, il m’a encore envoyé un texto. Il m’envoie un petit cœur…

Plume Souvenir

Quel désespoir !

Pour ton chapitre 1 :
Je trouve ce que tu dis très juste, parfois trop Wink

.
La seule chose qui me gène est la façon banale pour désigner la bêtise. "Con" se répète trop, et qu'il se répète ainsi alors que tu veux te démarquer aux yeux de tes lecteur de ces "cons humains", suggère au lecteur que tu l'es aussi, ce qui est, à moins que je ne me trompe, faux...
D'ailleurs peut-être devrais-tu éviter de mettre tout le monde dans le même sac, pardonne-moi l'expression vulgaire, car si chaque niveau social, a sa pathologie, il existe aussi des gens intelligents^^.

Pour le chapitre 2:

A part la répétition lourdingue de "con", je trouve très juste, et j'avoue avoir compris ce que tu voulais dire. La déprime, c'est pas facile ^^

Pour le droit de suicide :

Je suis pour que les gens sérieusement blessés et qui souffrent atrocement d'amputations, ou de choses terribles, puissent décider de se donner leur fin.

Maintenant, il ne faut pas passer d'une extrême à l'autre : j'ai connu des tas de gens, et il m'est arrivé de ne pas en être loin, qui ont perdu le goût de la vie, au bord de vouloir la quitter définitivement, et qui, ont fait le bon choix en résistant à la tentation. Ils sont tous très heureux aujourd'hui ^^. Ce que je veux dire, c'est que l'humain a une faculté d'oubli. Un traumatisé peut, distrait quelques instants par quelque chose, oublier son malheur pendant ce temps. Et ce temps se creuse au fil du temps. Je parle de vécu.

Plume Solennelle

XD oui, de toute façon pour les "con" je verrai ça avec Apo lors d'une correction ^^. Et pour "D'ailleurs peut-être devrais-tu éviter de mettre tout le monde dans le même sac, pardonne-moi l'expression vulgaire, car si chaque niveau social, a sa pathologie, il existe aussi des gens intelligents^^."
^^ c'est juste une provocation. Ca je sais qu'il y a des gens intelligents, mais je ne met pas tout le monde dans le même sac. Je parle de la plupart des gens. "Pour moi, la plus grande partie des gens sont des cons. "

Droit de Suicide...
"Mon Droit de suicide n’est pas à prendre au premier degré, ni au second, ni à aucun degré. Essai sur la mort et la vie, sur l’amour."
Je ne parle pas à proprement dit d'un certains droit de suicide. Mais juste... XD difficile à expliquer.

Bref merci d'avoir lu ^^
Je poste le chapitre qui suit

Plume Solennelle

3

(La fin du 3 est très très brouillon ^^")

Nine Léonie
30 ans, Reims

L'amour n'est pas une bonne raison de vivre, enfin c'est mon avis. Sérieusement qu'est-ce que c'est l'amour ? Un sentiment. Oui, mais pas comme la colère ou la joie, qui elles sont passagères.
C'est un sentiment envahissant. Quelque chose qui nous prend ; qui peut nous rendre fort et surtout faible. On l'attend comme le nouveau messie, on est sur un petit nuage, puis ce nuage, là, se transforme en pluie. Il n'y a plus rien, non, et on tombe. C'est inévitable.
D'après les scientifiques, l'amour se résume à de la chimie, des hormones qui altèrent notre jugement. Et cela est censé durer trois années. Trois misérables années. C'est court, mais la nature est bien faite, c'est bien assez pour faire la cour, produire un bébé et le voir grandir... et se battre pour la foutu garde. Puisque ça se fini toujours comme ça, par une rupture, une mort, je ne pense pas que ça soit une réelle raison de vivre.
Mais attention, je ne parle pas des personnes faites l’une pour l’autre, non, mais de ce sentiment, ce leurre.
Et l'âme sœur, le faite que quelque part, il y ait une personne qui vous est destinée... Je ne sais plus si j’y crois, peut-être que oui, mais je n’espère plus sur ce point. Je pensais l'avoir trouvée, un moment de ma vie, qui est maintenant révolu. Je ne vis plus l'amour, je l'écris.

Je suis allongée dans mon lit depuis un certain temps. Je pense à mon meilleur ami, Amaury. Nous sommes en mars, cela fait dix-sept ans que l’on se connait. C’est l’homme le plus merveilleux que j’ai connu. C’est difficile à décrire, mais c’est l’homme qui sera toujours là pour moi, et qui saura s’effacer lorsque je le souhaiterai en gardant tout de même un petit œil sur moi. Il est tellement de choses, il est tellement… Sans lui, je serai perdue, je ne serai rien.

4

Nine Léonie
14 ans, Reims.

C’est dimanche. Il pleut, les rues sont vides. Il fait très froid, nous sommes en janvier.
Je suis plantée là, du haut de mes pitoyables 14 ans, devant la Cathédrale Notre-Dame de Reims. Mes larmes se mêlent à la pluie, avant même qu'elles n'atteignent le creux de mes cernes. J'ai les yeux rouges de colère, de fatigue. J'ai envie de m'effondrer. Là. Comme ça. Et ne plus rien faire, ne plus rien ressentir. Oublier, mourir, ne plus être. J'ai envie de disparaître, qu'on me laisse la paix.
Il n'y a personne. Non personne n'est assez con pour sortir en ses temps. Sur le parvis, à mes pieds, du sang. Le mien. Sur mon poignet gauche, juste au creux, là, une longue entaille. Le sang coule sur ma main, comme de l'eau. Je ne sais pas quand le bandage s'est envolé. Je ne sais pas quand je me suis perdue dans ce monde. Oui perdue, oubliée et toujours pas morte dans ce monde injuste. Mais après tout, ça serait trop juste de me laisser mourir, sans d'abord me faire souffrir.
Et il y a de l’orage, mais j’en ai plus peur. Il fait tellement froid, que je ne ressens plus rien, nan, plus rien de physique. Je fixe l’immense Cathédrale comme si je craignais qu’elle ne tombe sur moi.
Rien ne me fait réagir, rien ne me fait moins penser à Léon.
Léon, Léon, Léon…
Il est quelque part, il ne pense surement pas à moi, à ne se douter de rien. A surtout ne pas se douter que je souffre. Que je souffre, oui, stupidement, mais énormément. J'ai envie de mourir. J'ai envie de partir. De ne plus penser à ce con de Léon. Parce que je l'aime et que c'est comme ça...
Et cette idiote qui souffre, là, c'est moi. Je ne sais même plus pourquoi je souffre, comment j'ai fais pour me retrouver, les quatorze ans au cul, à souffrir de cette façon. Mais mon téléphone sonne. Mon téléphone me réveille. Je décroche, apathique.
- Allô ? Nine ! Bon Dieu ! Tu es où ?
C'est Amaury.
- Euh... Ca... thédra...
Deux minutes plus tard. Il arrive en courant. Il arrive en s'arrêtant. Il me fixe, il me juge. Je déteste ça. Quand il me juge comme ça. Un éclair fend le ciel.
Il vient vers moi en enlevant son manteau pour me le donner et me rattrape lorsque je commence à toucher le sol. Il prend son mouchoir dans sa poche et me l'entour sur le poignet. Il serre fort, très fort. J'ai foutu son beau mouchoir, le beau mouchoir que je lui avais offert. Il est souillé de mon sang maintenant... Je pleurs dans ses bras. Il me murmure des mots à l'oreille, mais je ne les entends pas.
Un orage éclate. Je cri. J'en ai peur maintenant. J'ai peur de mourir. J'ai froid. J'ai faim. J'ai mal. Oui tellement mal. Partout et nulle part. C'est invisible, abstrait.
- Je t'aime. Nine, tu m'écoutes ? Ne fait plus jamais ce genre de chose.
Je le regarde dans ses yeux noir profond. Ce n'est pas la première fois. Non. Je suis tellement désolée. J'ai peur qu'il m'en veuille. C’est ma raison de vivre.
Je t'aime aussi Amaury.
Je n'ai pas besoin de le dire, il le sait déjà. Sans lui, je ne suis rien. Sans lui, je ne serai rien. Mais, il sait aussi que me dire d'arrêter de me faire souffrir ne servirait à rien, j'ai besoin que quelqu'un d'autre me le dise.
Léon...
- Je n'ai pas réfléchis. Je suis désolée, Amaury.

Léon ? Nan, connais pas. Nan, c'est un inconnu. Je suis une conne, oui. Ce Léon, je l'ai rencontré sur internet, drôle de façon, non ? De tomber amoureuse ? Vraiment une idiote façon de tomber amoureuse...
Je ne peux pas expliquer ça. Mais j'aurai pu, ça aurait été logique si je le connaissais vraiment, mais je ne sais presque rien de lui. J'ai peur.

Léon,

Je ne peux plus continué à te parler. Tu ne veux pas comprendre, tu ne veux pas voir. Je te l’ai dit, je te l’ai écrit. Et ce, clairement, que veux-tu de plus ? Tout dans une lettre. Et oui, c’était émouvant, mais il y avait plus que de l’émouvant.
Je n’ai pas envie de couper avec toi, je sais que tu tiens à moi. Mais je ne peux plus vivre comme ça, j’ai l’impression d’être une grosse conne. Ta nonchalance, tes cynismes, me blessent, tu ne le veux pas, ça je sais. Mais je t’ai déjà demandé de faire un effort, je t’ai dis comment faire. Tu n’as même pas essayé.
On s’oubliera. Je pense que c’est la meilleure chose pour moi, tu veux le meilleur pour moi non ? Même si c’est avec les larmes que je t’écris cette lettre.
Et je suis perdue Léon. Et je ne te veux pas dans mes chemins hantés. Je ne veux pas que tu sois cette mauvaise route, parce que je ne veux pas que ça soit finit pour toujours. Peut-être lorsque je serai moins, conne. Et toi moins con.
Ce que je sais maintenant, c’est que je souffre et tu fais partie de cette souffrance. J’espère que tu comprendras.

Amicalement,
Nine

Plume Légère

J'aime bien...

Un peu trop de fautes, parfois, et des phrases un peu courtes :

Citation :: Je déteste ça. Quand il me juge comme ça. Un éclair fend le ciel.

Pour que la dernière phrase resorte, faudrait retirer premier point et le remplacer par une virgule (enfin, ce n'est que mon humble avis).

Intéressant, sinon. Ca me plait. Une suite ?

Plume Souvenir

J'ai davantage aimé. Ce n'est pas brouillon du tout, et sans vouloir faire mon esprit de contradiction avec Cyrus, je pense que les petites phrases ne sont pas un problème. Pour décrire des choses simples, pas besoin d'écrire comme Proust Smile

et la simplicité a tout son charme ici.
Un mélange d'amour de goût et d'imagination.

F. Rahl

Plume Solennelle

Cyrus a écrit:

J'aime bien...

Un peu trop de fautes, parfois, et des phrases un peu courtes :

Citation :: Je déteste ça. Quand il me juge comme ça. Un éclair fend le ciel.

Pour que la dernière phrase resorte, faudrait retirer premier point et le remplacer par une virgule (enfin, ce n'est que mon humble avis).

Intéressant, sinon. Ca me plait. Une suite ?

XD Je fais de petites phrases exprès. Je n'aime pas lorsque ça devient trop descriptif dans le sentiment, après on s'ennuie.
Et je n'ai pas eu envie de faire spécialement ressortir le "Un éclair fend le ciel". Je l'ai écrit comme ça, dans les suites de mots ^^.

Euh sinon pour la suite, c'est vraiment très très très brouillon, y'a des passages à revoir et je ne les ferai que quand la première partie sera terminé ^^. Pour ceux qui ne me connaissent pas, sans réécriture personne ne peut réellement comprendre.

Admin

Waou. J'ai raté ce début de roman quand tu l'as posté Lacrim, et je men veux. Je crois que je n'ai pas encore lu de textes de ta part, et ton premier post que j'ai lu pour l'instant m'a vraiment ébloui. J'adore, tout simplement.
C'est franc, spontané, sincère, agréable à lire et terriblement réaliste.
Je lirai la suite un peu plus tard.

PS : Je suis tombé dessus en verrouillant les romans dont la biblio-fiche n'avait pas été faite. Celui en fait partie... Je ne veux pas le verrouiller, donc fais ta présentation, grâce au générateur de Dardelare ça va vite !

Plume Légère

J'aime beaucoup ton style d'écriture ! Et crois moi je suis plutôt difficile à contenter.
Ca donne envie de lire la suite malgré que tes chapitres soient très courts et laissent un peu sur notre faim.
La fin du 3 m'a particulièrement plu malgré que tu dises qu'elle est brouillone. Peut-être qu'elle est plus spontanée et moins réfléchie ce qui donne une impression de réalité.
Enfin ce n'est que mon avis.